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L’analyse Patrimoine Courtage des marchés financiers sur août 2023.

Faits marquants :

Les économies des pays développés sont restées globalement résilientes sur le 1er semestre en dépit des cycles de resserrement agressifs des autorités monétaires (qui semblent toutefois toucher à leur fin). Elles ont été soutenues par un marché du travail robuste, par la bonne tenue de la consommation, et par les profits des entreprises qui restent de bonne facture en dépit de la remontée des coûts salariaux. Ce régime dans lequel cohabite « croissance et inflation » est caractérisé par un ralentissement des économies sans toutefois que ce dernier n’entraine de récession du fait de la réductions des pressions inflationnistes. Cette baisse de l’inflation étant notamment liée à la réduction des chocs d’offres et aux actions des banques centrales, qui créent un environnement favorable aux actifs risqués.

Les principaux indices boursiers des pays développés ont progressé sur le mois à l’exception du Nikkei (-0,1%). Aux Etats-Unis, le S&P 500 et le Nasdaq ont respectivement gagné +3,1% et +4,0%. En Europe, l’EuroStoxx 50 a progressé de +1,6%. Les marchés émergents se sont également bien comportés. Le MSCI Emerging Market enregistre un gain de +5,8% en juillet. Du coté des taux d’intérêt, les courbes de taux se « pentifient ». Les rendements de la dette américaine à 2 ans sont à l’équilibre à 4,88% tandis que ceux à 10 ans ont progressé de +0,14% à 3,96%.

Les taux à 10 ans des principaux pays développés ont également eu tendance à progresser après la décision surprise de la Bank of Japan du 28 juillet d’ajuster sa politique de courbe de taux (Yield Cure Control, YCC) après des semaines de spéculation. La BoJ a maintenu sa cible de taux 10 ans à 0% avec un intervalle de +/- 50 pdb. Au 2ème trimestre, la croissance américaine a accéléré à 2,4% en rythme annualisé (vs des prévisions à 1,8%) après 2,0% au trimestre précédent. L’activité est principalement portée par l’investissement non résidentiel et par la consommation domestique. En zone euro, l’économie a renoué avec la croissance sur le second trimestre, à +0,3% (contre des prévisions à +0,2%) après avoir stagné au cours de la période précédente.

En Chine, la croissance a progressé de 0,8% au deuxième trimestre, soit un net ralentissement par rapport au trimestre précédent (+2,2%). L’économie chinoise semble fragilisée par le secteur de l’immobilier qui tient une part importante dans le patrimoine des ménages (60% selon les stratégistes de Barclays). L’investissement immobilier et les ventes de logements ont continué de décevoir les investisseurs. Lors de la réunion du Politburo, les autorités chinoises se sont toutefois engagées à prendre des mesures de relances supplémentaires pour soutenir la consommation de biens durables, le secteur des services, ET le marché immobilier. Les marchés ont cependant favorablement accueilli la confirmation du biais pro-croissance de la Chine et sa communication plus offensive, dans le cadre de laquelle les autorités ont admis que la croissance chinoise faisait face à de nombreuses difficultés. Mais, la réunion du Politburo n’a donné que peu de détails sur les mesures à venir.

En juillet, les données PMI produites par S&P Global pour le secteur manufacturier témoignent d’une poursuite de la baisse des activités industrielles de part et d’autre de l’Atlantique. La contraction est par ailleurs plus prononcée en Europe qu’aux Etats-Unis alors qu’en Chine, l’indice PMI officiel se contracte moins que prévu en juillet à 49,3 (vs des prévisions à 48,9), après 49 en juin. Les enquêtes de crédit aux Etats-Unis (Senior Loan Officer Survey, SLOOS) et en Europe (Banking Lending Survey, BLS) soulignent quant à elle la poursuite du durcissement de l’accès au crédit et une demande faible au deuxième trimestre. En zone euro, la demande de crédit pour les entreprises a atteint un point bas depuis le début de l’enquête en 2003. Du côté des prix, la tendance est à la désinflation. Aux Etats-Unis, les prix à la consommation ont ralenti plus que prévu en juin, y compris pour l’inflation sous-jacente (hors alimentation et énergie). Au global, ils ont reculé à 3,0% en juin sur un an après 4,0% en mai. En zone euro, selon l’estimation préliminaire du 31 juillet, l’inflation globale a reculé en juillet pour le troisième mois consécutif, à 5,5% sur un an après 5,3% en juin. S’agissant enfin des politiques monétaires, sans surprise, la Fed et la BCE ont augmenté leurs taux directeurs de 25 pdb en juillet, à 5,25-5,50% pour la cible des Fed funds et à 3,75% pour le taux de dépôt de la Banque Centrale Européenne. Jérôme Powell et Christine Lagarde se sont également montrés plus neutres pour les prochaines décisions monétaires en privilégiant une approche « réunion par réunion » en fonction de l’évolution de l’ensemble des données

 

Notre avis pour le prochain mois :

Nos convictions restent inchangées. Nous maintenons un positionnement Neutre sur les marchés d’actions du fait des niveaux de valorisation récemment atteints et de la situation macroéconomique qui offre peu de visibilité sur les trajectoires de croissance et d’inflation.

Nous avons légèrement réduit le poids des actions dans le cadre de prise de bénéfices et considérons que le durcissement des conditions de crédit devrait impacter négativement I’économie. Ce, d’autant que les perspectives de résultats nous semblent encore trop élevées pour 202 (particulièrement en Europe). Sur cette classe d’actif (actions), nous privilégions toujours les actions US et les actions chinoises dont les niveaux de valorisation restent
attractifs.

Concernant le crédit, nous sommes neutres sur les obligations à haut rendement en raison
de la poursuite du ralentissement de la croissance. Nous préférons nous repositionner sur
des obligations Investment grade et des obligation souveraines qui offrent un potentiel de
revalorisation important à moyen terme en cas de stabilisation/baisse des tau

 

Reporting :

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